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Immersion UTMB 2023 [ #RaceReport ] : Des rêves à « dépasser » !

Immersion UTMB 2023 [ #RaceReport ] : Des rêves à « dépasser » !

 

 

Immersion UTMB 2023 : Vivre ses rêves et les dépasser – Récit de Séb sur son immersion au coeur de l’UTMB et Vidéo de Serge au coeur de la TDS

Il y a déjà 15 jours nous vivions l’arrivée de Jim Walmsley victorieux de la course reine de l’UTMB 2023. C’était en quelques sortes l’achèvement d’une semaine pleine de rebondissements sportifs, ET météorologiques !

Lorsque nous citons la victoire de Jim, bien sûr nous pensons à tous ces participants (anonymes) qui du premier au dernier, font de cette course : LA course de renommée internationale du Trail Running.

Sans eux, l’UTMB ne serait pas l’UTMB, ne les oublions pas. Pour vous faire vivre cet UTMB 2023 de l’intérieur, nous avions deux membres de Trail Session en immersion.

Serge sur la TDS, et Sébastien sur l’UTMB. Au travers de cet article, bon nombre d’entre vous (la masse) devraient se retrouver.

Nous vous invitons donc à retrouver le reportage vidéo de Serge sur la TDS et le récit de Sébastien sur l’UTMB donc

http://i-Run.fr et Trail Session vous présentent tous les bons plans sur http://i-Run.fr

Equipement Trail Running → ICI

Immersion UTMB 2023 – Reportage vidéo de Serge Fortini

Immersion UTMB 2023 – Race Report écrit de Sébastien Rémond

Genèse d’un UTMB 2023 et de ce qu’il représentait

Quand je me suis inscrit sur l’UTMB il y a maintenant 9 mois, c’était l’occasion d’ouvrir une nouvelle page de mon livre « trail running ».

Un livre ouvert il y a maintenant 13 ans et dont chaque page est l’occasion pour moi de rêver et de me dépasser. L’occasion de rencontres et de découvertes tantôt prévues, tantôt inattendues.

Evidemment je ne cours pas pour les autres mais clairement pour le dépassement de mes limites et la création de souvenirs issus de moments magiques.

Au-delà de la participation à une nouvelle course et de cette immersion UTMB 2023… c’était aussi l’occasion de confirmer de bonnes sensations physiques et sportives au cours de cet été 2023.

L’UTMB, nul besoin de le présenter, le nom se suffisant à lui-même. Si tout ne s’est pas passé comme prévu, cette course aura été une nouvelle fois riche d’enseignements ! Un dénominateur commun à cette course : « l’Esprit Trail ».

Une solidarité qui reste pour moi LA richesse de ce sport. La ligne d’arrivée n’étant pas une fin en soi, mais juste un petit bout de chemin sur un long chemin parcouru.

Un long parcours dont chaque pas s’écrit au fil du temps. Voici donc le récit de mon immersion UTMB 2023 – « UTMB By Séb »…

Immersion UTMB 2023

L’arche d’arrivée tant convoitée

Avant-course immersion UTMB 2023 – Un rituel obligé

Si on m’avait dit 1 semaine avant d’arriver à Chamonix que je serai stoppé par une barrière horaire (BH) au Refuge Bertone, je n’y aurais vraiment pas cru.

J’avais une telle confiance en moi, un tel moral, que pour moi le stop était tout simplement inconcevable. Avec l’expérience je sais que le mental joue à 90% dans la gestion d’une course.

On a beau avoir eu un entraînement parfait, si le mental n’est pas là le jour J, tout ne va pas se passer forcément très bien.

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Me concernant sur ce plan tout était au top. Evidemment je n’ai pas la chance d’habiter en montagne, ni d’avoir suivi un entraînement parfait et idéal pour une course de ce type…

Mais je suis sur cette même ligne de conduite et de préparation depuis des années avec comme simple motivation : passer la ligne.

Nul besoin de faire une performance temporelle ou de classement pour moi. Le seul fait de franchir la ligne (l’arche) est une performance en soi.

Alors évidemment pour moi, l’UTMB reste un Graal au même titre que la Diagonale des Fous.

Peut-être pas la course la plus magique au monde, mais une course que tout un chacun (passionné de Trail Running) souhaite faire, au moins une fois dans sa vie.

Une ligne d’arrivée que l’on rêve de passer. En tous cas me concernant ça a toujours été le cas. Même si selon moi l’esprit course d’il y a 20 ans perd un peu de sa splendeur avec la machine « By UTMB ».

Mais malgré tout je voulais accrocher ce dossard « finisher » à mon mur.

C’est donc depuis quelques semaines que j’y pensais souvent. Me rêvant en musique de passer la ligne un dimanche fin de matinée.

Physiquement pas de bobos, et globalement assez satisfait de ma préparation. Une préparation pas idéale mais plutôt pas mal au vu du contexte professionnel et familial.

Le même refrain pour beaucoup de coureurs j’imagine… Et évidemment, la participation au Challenge du Mont-Calm 10 jours plus tôt me confirmant définitivement mes bonnes sensations !

J’arrive donc à Chamonix, pour cette immersion UTMB 2023, le moral boosté et plutôt bien reposé.

Je perçois malgré tout cela un certain stress émotionnel du fait d’arriver seul sur place, et de penser un peu trop souvent à la course… Ne pas être en Famille. Sauf que mon mental est là, et m’interdit d’avoir la moindre baisse pendant la course.

Immersion UTMB 2023

Immersion UTMB 2023 – « UTMB By Séb » – Let’s Gooooo !

De Chamonix aux Contamines

Alors là c’est la décharge émotionnelle garantie ! Toutes celles et ceux qui arrivent à passer outre l’émotion ressentie par la fameuse musique entraînante de Vangelis, sont vraiment forts.

Moi personnellement ça aura été un beau moment rempli d’émotions. Un moment d’introspection avec la ligne d’arrivée en tête sous une chaleur « un peu too much ».

Quand le fameux départ arrive, la foule en délire nous porte pendant les premiers mètres pour sortir de Chamonix. C’est facile à dire maintenant, mais je crois que le stress engendré par la course m’aura un peu vidé dès le début.

Mais pas grave car je sais que la 1ère partie jusqu’à Courmayeur doit se faire à la cool pour arriver serein pour la suite.

Je pars donc tranquille dans le ventre mou du peloton. Une fois passées les Houches, on commence un peu à grimper pour rejoindre Saint Gervais.

Rien de bien méchant (surtout à mon rythme) mais mon cou est déjà bien bloqué. La conséquence d’un certain stress. Les sensations ne sont pas folles mais évidemment rien de bien méchant.

Toutefois un certain doute s’installe assez bizarrement. Je connais les « up and down » sur un Ultra, mais là ça arrive un peu vite à mon goût.

Pas grave et pas méchant, car la route est longue et la ligne d’arrivée doit évidemment se mériter. L’UTMB intègre forcément un stress de par sa grandeur.

Sans avoir des sensations de fou comme celles ressenties lors du Marathon du Mont-Calm, je prends mon mal en patience (déjà).

En arrivant aux Contamines après quelques bosses, j’essaye d’aller me faire soigner de mon blocage au cou mais personne n’a de remède efficace.

J’entame donc la nuit toujours avec la bienveillance des coureurs où l’esprit d’entraide sonne déjà présent.

Le fait de voir autant de nationalités à côté de moi ajoute vraiment une sensation de folie. Chinois, Coréens, Américains, Japonais etc…

C’est clairement une course qui rassemble tout le monde : INTERNATIONALE. Les bénévoles sont évidemment adorables avec toujours un mot gentil malgré une gestion pas forcément simple.

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Des Contamines à Chapieux

La nuit tombant je mets ma frontale. Les sensations continuent à ne pas être folles mais je reste sur ma ligne de motivation malgré une douleur au cou qui me retire pas mal d’énergie.

Au fil des km, mes sensations commencent à revenir à une vitesse de sénateur évidemment. Je suis lent, trop lent mais tout était prévu encore une fois pour arriver frais à Courmayeur.

Je connais que trop bien la suite pour la prendre à la légère, surtout avec 80km dans les jambes.

Le temps est super clément même un peu chaud pour une 1ère nuit. Je m’équipe en conséquence et surtout je mange en conséquence.

Là-dessus pas droit de me louper avec « la suite du festin » qui arrive. Je ne prends aucun risque sur les montées qui arrivent car la Balme et le Col du Bonhomme ont beau ne pas être ultra techniques, il faut malgré tout les passer.

Je fais mes fameuses pauses de temps en temps pour conserver mon énergie.

La nuit passe plutôt pas mal. Enfin… exceptés des maux de cœurs et un 1er vomissement en pleine nuit. Pas top de perdre de ENCORE de l’énergie comme ça aussi tôt.

Je n’ai pas vraiment de raison qui explique ce moment de « mou », à part dire que la fatigue émotionnelle d’avant-course et les 1ers kms m’ont fatigué et rendus fragile. Avec pourtant une nutrition pas hasardeuse.

Mais le trail running a ses raisons que la Raison n’explique pas !

Dans ma tête j’ai les différentes BH (Barrières Horaires) pour me repérer. Le but étant d’arriver aux Chapieux bien physiquement. C’est le cas et malgré quelques passages à vide… et donc des pauses, j’y arrive plutôt pas trop mal.

Evidemment le stress de la BH m’ennuie, car après coup je me dis que les minutes perdues à droite, à gauche (notamment pour prendre un médicament contre le mal de cou) auront saboté ma course et mes prévisions de temps de passage.

Des Chapieux au Lac Combal – Immersion UTMB 2023 ou comment comment passer par toutes les émotions

On m’avait dit que le col de la Seigne et surtout le col des Pyramides calcaires allaient être une bonne entrée en matière de cette UTMB.

Avec 50km déjà dans les jambes, ce sont 2 passages à prendre avec assurance et sérieux et surtout sans baisse de moral. Physiquement je vais plutôt bien et avec la nuit derrière moi je me dis que la journée commence pas si mal.

En tous cas cela aurait pu être bien pire !

Je continue à faire mes pauses pour en garder sous le pied. Je me rends compte qu’il y a déjà de la casse, avec pas mal de coureurs que je vois dormir sur le chemin.

N’étant pas dans les 1ers je me dis que ça va être dur pour eux, autant que pour moi. Mais mon moral reprend vie et je me prends déjà à rêver d’aller au bout.

Niveau vestimentaire, pas de fausse note de mon côté avec ce qu’il faut pour ne pas avoir froid. Le passage au Col de la Seigne est plutôt frisquet mais ça passe.

Bon les pauses m’auront fait perdre encore du temps mais le terrain n’est pas technique donc à part la fatigue qui me fait un peu divagué, ça va.

Le seul indicateur un peu négatif concerne mes pauses un peu nombreuses, mais pas dramatiques si je compare avec ma 1ère CCC. Et puis quand le moral va, tout va non ?

En arrivant aux pyramides calcaires (un paysage magique pour info), un bénévole me fait quand même remarquer de ne pas perdre trop de temps car la suite est longue.

Je prends note mais sans trop de crainte à l’instant T. Mais voilà, avec mon stress d’avant-course, mon cou bloqué pendant la nuit et mes vomissements, j’ai forcément laissé des plumes dans l’histoire.

Sans m’en rendre vraiment compte, je commençais à perdre de précieuses minutes dans ma course à l’arche d’arrivée.

Immersion UTMB 2023

Moralement ça va mais physiquement je suis trop lent. Et c’est là que va commencer ma course à la barrière horaire au Col des Pyramides Calcaires.

C’est à partir de là que je vais devoir me forcer à accélérer pour être à temps à la prochaine BH. Et ça ce n’est pas bon du tout ! Car ça me force à sortir de ma zone de confort pour casser (notamment) de la fibre sur les descentes.

La conséquence étant surtout que je ne peux plus me reposer vraiment sur les points de ravitaillement. Je ne peux plus également prendre le temps de me poser proche d’un petit ruisseau pour y tremper mes jambes…

Le signe aussi négatif étant l’absence de motivation pour filmer mes passages. Finalement, pas le temps de profiter de ma course comme je le pensais à la base. Juste le temps de me dépêcher, de courir après le temps, tout ce que je n’aime pas !

Le « UTMB By Séb » n’est décidément pas comme je l’avais imaginé à la base.

De Combal à Checrouit – Maison Vieille

Quand j’arrive au Lac Combal, presque plus de coureurs derrière moi. Juste les fameux serre-file qui pointent le bout de leur nez. Et ça je n’aime pas ! Alors évidemment je parle un peu avec eux, comme pour me rassurer mais le stress est là.

Je continue mon petit bonhomme sur la suite avec un beau mur pour aller à l’arête du Mont Favre. Physiquement c’est frustrant car ça va.

J’ai les jambes qui répondent présentes ! Evidemment un rythme pas top du tout et pas mal de pauses, mais j’avance.

Et finalement j’arrive à l’arête du Mont Favre plutôt pas si mal. Oui mais voilà toujours les BH aux fesses. Malgré cela, j’ai tous les calculs en tête et je sais que la suite est plus light niveau BH, donc je vais pouvoir me refaire.

Tout étant une question de gestion sur un Ultra Trail. Je ne suis pas débutant et je pense avoir largement vécu pire sur une course.

Donc pas de stress. Enfin pas de stress jusqu’au ravitaillement de Checrouit où les bénévoles et les accompagnants me font comprendre que je vais devoir m’activer sérieusement si je souhaite faire un semblant de pause à Courmayeur.

De Checrouit à Courmayeur

Alors là c’est dur moralement car pour moi Courmayeur c’est la moitié du parcours mais surtout c’était l’occasion (oui je dis bien c’était) de faire un arrêt au stand et changement de pneus comme on dit.

Se changer, se laver un peu et repartir tout frais sur la suite que je connais par cœur. Encore une fois je discute, je suis plutôt bien physiquement mais il n’y a pas de miracle pour autant.

Juste la simple conséquence de mon début de course, une mauvaise gestion trop lente ajoutée à quelques couacs/pépins de parcours = je dois envoyer la sauce dans la longue descente vers Courmayeur.

Et surtout ne pas tenir compte des coureurs qui disent un peu trop fort que c’est mort pour eux. Que jamais ils n’arriveront à être en temps et heure à Courmayeur.

Pourtant moi c’est impossible de stopper, je me dois de donner tout ce que j’ai pour franchir cette base de vie. Je sais que moralement ça va être dur de ne pas pouvoir se stopper mais quand il y a le mental il y a de l’espoir.

C’est là que toute mon expérience joue !

Je trottine donc à allure très vive dans toute la descente jusqu’à apercevoir le centre-ville de Courmayeur et par bonheur Guilhem, un ami de Chouf que je reconnais et qui m’attend pour me faire passer cette base de vie.

Il me fait bien comprendre que je ne pourrai que « passer » sans vraiment m’arrêter mais qu’il va bien m’aider. Un bonheur de le voir ! Un bonheur qu’il m’aide ! Et c’est là que l’«Esprit Trail » joue pleinement son rôle !

Alors évidemment j’aurais aimé avoir ma famille pour me booster mais je pense que ça n’aurait pas allégé ma galère du moment.

Je m’arrête à la base de vie façon « stand formule 1 » avec Guilhem qui m’aide au mieux pour me faciliter la vie ! C’est top et je repars plutôt frais en sortant du gymnase.

Par contre là il faut que je me pose car le stress est à son comble et surtout j’ai laissé des plumes sur la longue descente.

Place à quelques minutes de repos sur l’escalier après le check point mais rapidement stoppé par les bénévoles qui me font comprendre que les serre-file sont là et que je dois repartir.

Bon j’ai le moral boosté par les mots de Guilhem qui me trouve super en forme pour la suite ! Bien plus que beaucoup de coureurs !

D’autant qu’il est 13h30 et que j’ai 5h pour aller à Arnouvaz donc ça devrait passer si je gère bien ! Et surtout les jambes qui sont là.

Mon cardio étant très bon également. Certes j’ai 85km et 5000D+ dans les jambes, mais je suis très lucide.

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De Courmayeur au Refuge Bertone – Une immersion UTMB 2023 qui prend fin avec une « amertume » de non accomplissement d’un Rêve

Forcément avec le mur qui m’attend, je pars tout cool. Les serre-file sont là et même si ça me fait chier d’être comme ça « forcé » d’avancer, je m’exécute.

De toutes les façons pas le choix car sinon je suis hors course. Je commence donc ma longue montée vers le refuge Bertone.

Je suis assez content car le parcours est différent sur cette partie que celui de la CCC. Malgré tout 700D+ à venir donc un gros morceau d’un coup ! Je me mets donc à un rythme façon escargot pour monter.

Un groupe de serre-file français adorable me booste en me faisant comprendre que j’ai l’air facile et que ça ira au bout si je continue comme ça !

Cela fait plaisir, malgré tout je fais quand même des pauses et assez bizarrement avec dans la tête un début de sentiment de « défaite/victoire ».

C’est bizarre comme sensation car j’ai un mélange de tristesse mais aussi de joie qui se mélange. J’alterne les moments de doutes et de certitudes d’aller au bout. La chaleur commence à monter mais j’avance vers mon but.

Je discute avec pas mal de coureurs et finalement leur doute de ne pas aller au bout m’envahit doucement mais sûrement.

J’arrive tant bien que mal au Refuge Bertone mais là c’est la douche froide quand je vois que la prochaine BH à 17h. Autant dire c’est plus que compromis ! 7,5km avec 300+ en 1h c’est plus que chaud ! Dégouté car c’est une BH non prévue !

Sur le moment je tombe de haut. L’envie de poursuivre est plus que présente malgré les 0,01% de chance. Je n’arrive pas à croire que mon aventure s’arrête si tôt.

Tellement d’envie d’aller au bout, le rêve de franchir l’arche d’arrivée ! Le monde qui me suit à distance sur cette aventure, Chouf qui a fait la gentillesse de venir me faire l’assistance à partir de Champex.

Sur le moment, tout s’écroule, j’ai du mal à le réaliser. Et plusieurs minutes se passent avant que je laisse mon dossard se faire découper ! Je suis au fond du trou moralement.

Ok tout ne s’est pas passé comme je le pensais sur cette 1ère partie mais finalement le physique était là. Enfin…

Globalement « tout était là » pour rendre la fin Magique après toutes ces péripéties. Le temps étant propice à ne pas trop s’user physiquement par des conditions climatiques changeantes !

Oui, mais voilà il faut à un moment accepter l’inévitable. J’aurais beau faire tourner dans ma tête indéfiniment, le « comment faire pour parcourir les 7,5km et 300D+ à venir » il n’y avait pas de solution(s).

Evidemment « je me suis craqué » sur pas mal de choses, évidemment mon rythme n’aura pas été forcément le bon sur la 1ère partie. Oui mon entraînement n’aura pas été optimal pour une course comme ça…

Des causes je pourrais en trouver des dizaines, mais la conséquence est là ! Je vais devoir stopper !

Non pas par épuisement comme le MIUT ou la CCC, ou encore la TDS ou d’autres courses, mais simplement pour m’être fait « piéger » et avoir mal gérer les barrières horaires.

Et plus étonnamment, avoir perdu de l’influx mental avec le stress de l’évènement. Tant pis, c’est comme ça, sur le moment impossible de voir du positif dans tout ça, tellement dégouté de devoir lâcher la course en cours…

Aucun problème physique, juste un loupé de stratégie, la présence de cette BH non prévue qui m’aura complètement sorti de ma course, et de ma « zone de confort ».

Et évidemment la fatigue mentale de cette course qui m’aura épuisé plus que je pensais. Car finalement en mettant les minutes perdues toutes bout à bout, ça passait mon affaire !

Un épilogue mais pas une fin « en soi » !

Là c’est la grosse surprise qui prouve l’état de mon mental après cette immersion UTMB 2023 – « UTMB By Séb » ! Alors que je pensais ressasser la course indéfiniment, ou en tous les cas pendant quelques mois…

… Finalement j’ai rebondi très vite ! Finalement l’Aventure aura été belle. La mauvaise gestion de la course est de mon fait et mettre la faute sur l’organisation aurait été trop simple.

C’est finalement en rebondissant aussi vite que je vois ma vraie passion pour ce sport ! Ok j’ai été stoppé, et alors ? Il y a bien pire dans la vie que de ne pas finir une course…

Alors oui, financièrement « ça craint beaucoup » (parce que cette immersion UTMB 2023 je l’ai payée, ce n’était pas un dossard presse comme d’autres fois)…

… mais sportivement j’en ressors avec pas mal d’enseignements, et finalement un certain renforcement mental !

La plus belle preuve de ma ténacité aura été de me relever assez vite en me réinscrivant à l’Endurance Trail cette fin de saison 2023… avec un objectif 2024 de participer à la Diagonale des Fous : avec une assistance de coeur !

Clairement si j’avais au bout de l’UTMB je n’aurais sûrement pas eu les mêmes projets à venir ! C’est ce qui fait la beauté de ce sport et ce qui fait que je m’y épanouis autant !

Il faut savoir rester humble devant ce sport, rien n’est finalement sûr face à l’immensité de la Montagne. Il faut garder une part d’optimisme tout en gardant à l’esprit des projets pour continuer de s’enrichir sportivement et humainement !

Après tout, tout ce que j’étais venu chercher autour du Mont-Blanc je le trouverai du côté de la Réunion en 2024 ! Et c’est le Défi, encore et toujours ! On tombe un jour, on se relève toujours !

Si tout était simple, l’Aventure de la Vie ne serait pas aussi belle ! Si on connaissait déjà ses limites, le Défi ne serait pas intéressant !

Les encouragements de tout le monde m’auront en tous les cas bien porté ; et le fait que mes deux enfants Tom et Célia soient fiers de leur papa malgré tout reste , c’est pour moi le plus important !

Je ne fais rien pour les autres, mais leur regard est pour moi une des choses les plus importantes !

Il y a une chose de sûre : ne jamais rien regretter dans la vie ! On peut avoir des regrets, on peut faire les mauvais choix, mais il faut toujours se relever et aller de l’avant ! La vie est courte, mais les souvenirs sont éternels !

Mon immersion UTMB 2023 – « UTMB By Séb » restera comme une page d’un beau livre. Pas la plus belle mais une partie intégrante d’une Belle Histoire ! Et je reviendrai… 😉 L’Histoire n’est pas terminée…

 

>> Reportage vidéo de Serge Fortini et Récit écrit de Sébastien Rémond – en marge de l’UTMB 2023 – Pour Trail Session Magazine <<

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©Trail Session Magazine – Septembre 2023

Author

Sébastien Rémond, 41ans, marié 2 enfants. Côté "On" Responsable d'agence pour une filiale du groupe AIRBUS et côté "Off" passionné de running depuis plus de 10ans. Une envie perpétuelle de (se) découvrir, de s'amuser et surtout vivre ses rêves et les dépasser !

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